Le Conseil central de Lanaudière – CSN souligne les luttes actives du mouvement syndical CSN pour l’essor de la région.
Réunis en assemblée générale, les syndicats CSN affiliés au Conseil central de Lanaudière - CSN ont manifesté sur la pause du diner dans les rues de Joliette. Ces derniers veulent sensibiliser la population à l’importance des luttes syndicales que mènent les syndicats de la région pour l’essor économique et social de Lanaudière. Cette année, plus de 11 000 des 15 000 membres CSN de la région ont négocié ou sont en négociation pour le renouvellement de leurs conventions collectives.
Jamais il n’y a eu autant de conflits de travail dans l’histoire du Québec moderne que maintenant. Ce constat n’est pas étranger aux réalités des milieux de travail lanaudois. Jusqu’à présent, l’année 2023 aura généré plusieurs conflits de travail dans la région sans compter celui des services publics qui est éminents, tout comme les négociations de nos consœurs et confrères de Kruger à Crabtree, de Bridgestone, de la SAQ et bien d’autres qui ont tous des potentiels de conflits de travail importants.
Tous secteurs confondus, le constat est clair : en 2023, c’est le véritable poumon économique de la région qui est en lutte pour l’amélioration des conditions de vie de ses véritables artisans.
« Ce constat est sans équivoque et parle de lui-même. Le contexte de pénurie de main-d’œuvre et l’inflation font en sorte que nos membres ont le sentiment de n’avoir rien à perdre dans le contexte. C’est de cette façon que se renverse graduellement le balancier du rapport de force. Nous assistons à la fin de 30 années de paix industrielle et à la reprise en main du pouvoir économique et social par la lutte collective », souligne Patricia Rivest, présidente du Conseil central de Lanaudière – CSN.
Par son action d’aujourd’hui, le conseil central souhaite remettre en perspective que la grève et les luttes syndicales que mènent les femmes et les hommes de la région, tous secteurs confondus, ont des retombées importantes pour la communauté. Personne ne veut volontairement priver la population d’un bien ou d’un service. Cependant, il n’y a parfois qu’une seule finalité possible et ultime pour se faire entendre et se faire respecter.
Le papier hygiénique, si important pendant la pandémie, est fabriqué ici à Crabtree. Les anges gardiens de la santé sont devenus les anges négligés par les mauvaises priorités du gouvernement. Que dire des employé-es de la SAQ qui nous vendent et conseillent avec dévouement des produits pour alléger nos souffrances quotidiennes alors que tant de gouvernements successifs ont tenté l’ouverture à une lente privatisation.
« La mémoire collective est parfois beaucoup trop courte. Notre mission comme conseil central est aussi de contrer le cynisme et les stéréotypes en regard des luttes que mènent nos membres syndiqué-es. Celles et ceux que l'on qualifiait trop souvent de bébés gâtés ont vécu une dégradation généralisée de leurs conditions de travail pendant les 30 dernières années de paix industrielle. Il n’y a plus beaucoup de choses à envier de nos consœurs et confrères de Bridgestone, de Kruger et du secteur public par exemple. Il faut que ces entreprises et les services publics redeviennent des employeurs de choix parce que ce n’est plus le cas. Il faut également redonner aux services publics les moyens pour bien remplir ses missions », ajoute madame Rivest.
« En augmentant la qualité des conditions de travail des travailleuses et travailleurs de la région, on force l’ensemble des employeurs à revoir leurs stratégies d’attraction de la main-d’œuvre, ce qui induit une pression à la hausse sur les salaires. Ces salaires sont généralement dépensés dans la région où ils sont gagnés, alors que les profits, eux, s’envolent. Cet argent change alors de mains plusieurs fois sans jamais quitter la localité. Or, une piastre vaut une piastre à chaque fois qu’elle change de main. Le salaire devient de l’épicerie, l’épicier paie des fournisseurs et des salaires à nouveau, la richesse circule et fait des petits. L’employé-e met de l’argent sur sa maison ? Ça fait travailler des gens d’ici pour construire comme pour fournir les matériaux. Les travailleuses et travailleurs vont luncher ? Encore de la circulation monétaire qui enrichit toute la région. En économie, on qualifie cette circulation de " boucle vertueuse ". En d’autres mots, les luttes syndicales d’aujourd’hui assurent la croissance de demain. Ne rien faire ne fait que concentrer davantage la richesse », conclut madame Rivest.
Le Conseil central de Lanaudière – CSN invite ainsi la population à soutenir les travailleuses et travailleurs qui mènent des luttes pour l’amélioration de leurs conditions de travail, car après tout, c’est tout le monde qui y gagne.
À propos
Le Conseil central de Lanaudière – CSN regroupe 81 syndicats représentant plus de 15 000 membres sur l’ensemble du territoire de Lanaudière.
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