Les citoyens de Lanaudière à la manifestation pour la justice sociale et climatique « Ras-le-bol de l’inaction et des décisions en vase clos! »
La coalition lanaudoise engagée dans le Mouvement pour la suite du monde a fait connaître son mécontentement à l’égard du gouvernement Legault en matière de justice sociale et climatique. À grands renforts de pancartes et de slogans évocateurs, la coalition a réclamé que le gouvernement Legault fasse de la transition écologique une priorité, qu’il s’assure qu’elle soit juste et équitable, et qu’elle redonne aux citoyen·ne·s – dont bon nombre de travailleur·se·s - le contrôle sur les décisions qui affectent leur environnement, leur bien-être et celui des générations futures.
Ras-le-bol de l’inaction et des inégalités!
Alors que les Québécois·es constatent le dérèglement généralisé du climat et la hausse constante des inégalités socio-économiques, leur inquiétude et leur indignation se heurtent - encore et toujours - à l’obsession de la classe dirigeante de faire passer l’économie avant l’environnement, de prioriser les profits de l’élite au lieu du bien commun. « Alors que des gens succombent aux vagues de chaleur, que des feux de plus en plus intenses ravagent nos forêts et que des tempêtes toujours plus fréquentes détruisent nos villes, notre gouvernement continue d’ignorer ses responsabilités envers le monde ordinaire afin de préserver une croissance économique qui ne profite plus qu’à une poignée d’élu·e·s. Après 5 ans de manifestations historiques pour la justice sociale et climatique, c’en est rendu obscène! », Mégane Bourdon, présidente du Regroupement des étudiants et étudiantes du CÉGEP de Lanaudière – Joliette.
La suite du monde se fera ensemble ou ne se fera pas
Si la région s’est mobilisée, c’est aussi pour faire valoir que la transition écologique ne peut se faire dans l'opacité, au détriment de l'intérêt général, de celles et ceux qui bâtissent notre société, et des personnes vulnérables. L’expérience, le savoir-faire et la connaissance des réalités du terrain que possèdent les travailleur·se·s, notamment, sont des atouts précieux pour élaborer des solutions durables et équitables. Les initiatives prises sans leur voix sont vouées à l’échec et risquent de mener à des pertes d'emplois, à des conditions de travail précaires et à toujours plus d’inégalités. « Nous devons être les architectes du changement, pas subir les décisions du gouvernement et des entreprises », explique Catherine Pouliot du Mouvement d’éducation populaire et autonome de Lanaudière (MÉPAL). « Et ça commence par protester contre la dénationalisation de notre électricité et le saccage de notre filet social. On a besoin qu’il soit solide, pour que personne ne soit laissé derrière pendant la transition écologique » poursuit-elle.
Un enjeu de santé publique
La coalition lanaudoise souligne en effet que la crise climatique a des impacts directs sur notre système de santé et de services sociaux. « Nos membres le voient tous les jours : les températures extrêmes, la dégradation de la qualité de l’air, de nos cours d’eau… Tout cela se traduit par davantage de problèmes respiratoires, cardiaques et de santé mentale qui touchent de manière disproportionnée les personnes vulnérables. Si rien n’est fait, ces problèmes ne feront que s’accentuer et mettre davantage de pression sur notre réseau. Le climat, c’est assurément un enjeu qui nous touche directement en tant que personnes employées ou usagères du réseau de la santé et des services sociaux », conclut Louise Morand de l’Assomption en transition.
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