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Terre contaminée de la base de Bagotville enfouie à Mascouche : Réaction du Bloc Québécois

luc point presse 4C’est avec inquiétude et colère que Luc Thériault, député de Montcalm Mario Simard, député de Jonquière et Christine Normandin, députée de Saint-Jean et porte-parole du Bloc en matière de défense nationale, interpellent le ministère de la Défense nationale et Santé Canada au sujet du déplacement et de l’enfouissement des terres contaminées de la base militaire de Bagotville au Saguenay jusqu’à un centre de traitement et d'enfouissement de sols contaminés à Mascouche.

À la suite d’un appel d’offre fait par la Défense nationale, c’est plus de 80 000 tonnes de sols contaminés aux PFAS (substances perfluoroalkyliques et polyfluoroalkyliques), appelés aussi polluants éternels, qui seront transférés du site de l’ancienne aire d’entraînement des pompiers de la base de Batgotville jusqu’au site d’enfouissement à sécurité maximale de Signaterre Environnement Inc. à Mascouche. Pourtant, le gouvernement du Québec, lors de cet appel d’offre, avait recommandé qu’on traite les sols contaminés aux PFAS avant leur enfouissement pour réduire le risque de contamination des eaux souterraines et de l’environnement. Comme le souligne Mario Simard : « C’est illogique! Près de Bagotville, au Saguenay, nous avons une entreprise qui aurait pu éliminer ces déchets de façon définitive. La Défense nationale a quand même choisi de les faire voyager plus de 450km afin de les faire enfouir tels quels au lieu de décontaminer la terre, et ce même si Québec leur avait demandé de la décontaminer avant. Dans un cas pareil, on ne fait que déplacer le problème d’un endroit à l’autre puisqu’il faudra bien traiter un jour ces terres enfouies et les eaux potentiellement contaminées par elles! ».

La situation est d’autant plus complexe qu’il n’existe aucune norme concernant l’élimination des déchets contenants des PFAS au Québec et dans les provinces. Comme le dit Luc Thériault, « lorsqu’il n’existe pas de normes claires, il ne faut pas faire de l’aveuglement volontaire. La Défense nationale aurait donc dû appliquer le principe de précaution et aurait dû exiger dans l’appel d’offre des terres contaminées de Bagotville que les PFAS soient éliminés définitivement par traitement thermique comme elle l’avait fait dans celui de la base militaire de Borden, en Ontario. Ottawa doit aussi justifier le rejet de la demande de Québec de décontaminer la terre avant l’enfouissement.»

Christine Normandin ajoute : « il est temps qu’Ottawa assume pleinement ses responsabilités dans ce dossier et traite adéquatement et sécuritairement les sols fortement contaminés de la Défense nationale. C’est inadmissible qu’il pellete le problème à plus tard sans tenir compte du danger auquel il expose les gens et l’environnement! »

Le député de Montcalm se questionne aussi sur l’évaluation de Santé Canada quant à la quantité de PFAS permise dans l’eau potable. « Je m’attends à ce que Santé Canada se justifie d’avoir établi sa norme à 30 nanogrammes de PFAS par litre d’eau potable (ng/L) en août dernier, puisqu’aux États-Unis l'Agence de protection de l'environnement américaine (EPA) a établi une norme variant de 4 à 10ng/L d’eau. Santé Canada qui se vante d’être à l’avant-garde a établi une norme plus basse qu’aux États-Unis et qui n’est pas légalement contraignante.»

« ll est urgent que le département de la Défense nationale et Santé Canada nous rendent des comptes sur ce dossier. Nous ne devons pas avancer à l’aveugle quand on parle de la santé des gens. La Défense nationale a décidé de n’en faire qu’à sa tête et est allé à l’encontre de la demande de Québec, de la logique, de la protection de l’environnement et de la santé de notre monde! Nous attendons des réponses en urgence et demandons, tout comme la ville de Mascouche, un moratoire préventif sur la disposition des sols contaminés et l’arrêt immédiat du transfert des terres contaminées de Bagotville! » concluent les députés.  

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